Ghjàcari e purtativi FORA!!!

Ce pourrait être la devise d'un groupe nationaliste. Il n'en n'est rien, le propriétaire des lieux, loin de toute considération politique, se borne à préserver la quiétude de sa clientèle. Il aime nous dit-on les enfants, mais n'accepte pas les chiens, pas plus que les portables. Un bon point donc pour cet hôte, ce sera le seul.

NON AU TOURISME SOCIAL !!!


C'est bien connu, "les congés payés" exhalent de furieuses effluves et les colonies de vacances sentent la frite graisseuse ou la creme solaire de grande surface. Le pauvre pollue. Mr Canarelli n'affirme évidemment pas les choses avec la même brutalité. Il se contente (page112) de proner un tourisme de qualité, tout en récusant un tourisme de luxe. Les cadres sont rassurés. Par contre le petit peuple est instament prié d'aller bronzer ailleurs, nous en voulons pour preuve cet extrait: <<La Corse est trop pauvre pour être réceptrice d'un tourisme social. Nous ne pouvons pas nous payer ce luxe>>. Le prolétariat international est donc convié à séjourner dans les pays riches ou dans les paradis fiscaux. Le potentat qui règne à Monaco devrait s'inquiéter. Une commission parlementaire qui l'accuse de fermer les yeux sur le lessivage d'argent "sale", c'est déjà un petit peu contrariant. S'il faut de surcroit qu'il subisse les assauts des hoteliers insulaires pressés de lui fourguer des vacanciers fauchés. Là on va droit à l'incident diplomatique. Un peu d'humour ne saurait cacher notre indignation, poursuivons toutefois la lecture de cet ouvrage de luxe.


Plage privée et analyse politique


L'établissement possède une plage privée, c'est tout au moins ce que nous affirme Nicolas de Rouyn, le journaliste auteur de l'article. Qu'il soit remercié pour cette première information que nous nous faisons un devoir de vérifier et surtout de diffuser largement, particulièrement auprès de toutes celles et ceux qui penseraient encore naïvement que le domaine maritime est toujours public. Continuons pour arriver à la page 113, page consacrée à un exercice de questions-réponses comme la précédente. Bon, Mr Canarelli n'est pas d'accord avec les nationalistes bien que certains aient évolué. Comme les propos tournent autour de l'économie et du tourisme, on comprendra qu'il s'agit de "nationalistes responsables". A contrario d'autres, toujours page 113: <<qui pensent que la Corse est belle et qu'il faut la garder comme cela>>. De qui parle donc Mr Canarelli? S'agit-il de d'opérer un distinguo entre les nationalistes attachés globalement à l'application de la loi littoral et "d'autres" qui auraient eux "positivement évolués"? Certainement. Mr Canarelli est un fin analyste, il aura entrevu les nuances propres au mouvement national et il penche pour une tendance. C'est dire si le combat politique a parfois des effets révélateurs.


Croyez vous que l'équipe rédactionnelle se soit émue de certains propos? Non pas. Dans les pages suivantes, les masques tombent.

 

 

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