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Ce projet, qui mêle
des personnalités très diverses ( Séguéla,
P.Ferrandi, Charles Napoléon, Jacques Henri Balbi, Charles
Cappia, José Fillipi, etc...) semble trouver une traduction
politique à l'assemblée de Corse, notamment au
sein d'un document rédigé par la commission des
affaires européennes :
( Document disponible auprès
de la C.T.C )
>
"Ecologie" + Libéralisme = Avenir du peuple
corse ?
L'idée de
base consiste à mettre en place un Projet Global de Développement
pour la Corse qui concilierait Environnement, Identité
et Economie. Sous des travers très présentables
il s'agit avant tout de faire rentrer l'île dans l'économie
mondiale.
Quelques que soient
les initiateurs de ce projet, il y a un consensus général
sur la nécessité de faire rentrer la Corse dans
les schémas directeurs de l'économie libérale
contemporaine.
Dans son document
Séguéla explique méthodiquement comment
faire rentrer la Corse dans l'économie mondiale, sans
céder 'aux maîtres
du monde'
(sic). Voilà
une affirmation qui ferait rire plus d'un Madelin.
Pour Charles Napoleon
il s'agit "de
promouvoir le développement en lieu et place d'une économie
d'assistance et de transferts publics, en encourageant l'initiative
individuelle et la valorisation des talents de chacun ". Bonne définition
du Libéralisme et d'une politique de transfert de compétences
vers le privé. C'est un positionnement politique on ne
peut plus clair.
Pour Jacques Henri
Balbi, il faut "trouver
une niche économique et identitaire permettant de réussir
l''entrée dans l'ère post-industrielle" . Ce
qui est dit en substance dans le document qu'il a diffusé
en aout 1999, c'est que selon lui un projet de développement
basé sur 'l'environnement
et les loisir est le seul choix possible'.
On doit donc faire comprendre aux Corses qu'ils ne doivent pas
produire et que de toute façon c'est impossible car 'la
production industrielle basique et marchande ne correspond pas
à une niche identitaire'.
Cela prêterait à rire si cette affirmation n'émanait
pas d'un universitaire.
Enfin, dans son
document de synthèse Jean Guy Talamoni propose "d'enraciner
les projets européens au coeur de nos territoires et de
créer les conditions de leur efficacité maximale
sur le terrain".
Il n'y a aucune ambiguité sur ce propos, très politique.
C'est bien d'un
projet basé sur une approche de l'environnement issue
d'une vision libérale dont il est question, on aurait
d'ailleurs pas compris que le groupe HAVAS (et d'autres...) s'y
intéresse s' il en eut été autrement.
>
Des pistes intéressantes...
Si la philosophie
globale du projet est inquiétante, toutes les idées
ne sont pas à rejetter pour autant.
Il est effectivement
intéressant de concevoir une politique touristique respectueuse
de l'environnement.
Il est également
urgent de mettre en place une politique de traitements des déchets
digne de ce nom.
La lutte contre
toute les formes de pollution est également une priorité
conforme aux besoins collectifs.
La restauration
du patrimoine bati et la mise en valeur du patrimoine culturel
et historique de la Corse serait évidemment d'actualité.
Les pistes intéressantes
présentées dans ce projet sont hélas incompatibles
avec la recherche de puissants investisseurs ayant leurs intérêts
propres et avant tout soucieux de s'approprier et rentabiliser
nos meilleures sites.
Les ambiguités
de ce projet font peser de lourds dangers sur le peuple corse...
Naviguez à l'aide des flèches...
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