Des
abus de quelques particuliers...
A
l'issu de l'acharnement du Maire de Bunifaziu, la villa
s'est construite, et jamais à notre connaissance la moindre
contestation devant un Tribunal Administratif n'a émané
des services de l'Etat. Cette histoire prêterait à rire
si il ne s'agissait pas d'une atteinte grave à notre patrimoine
collectif et à ses espaces les plus sensibles.
La Cas de Mme Ockrent n'est
pas isolé dans cette région, mais cet exemple illustre
bien les lendemains qu'on veut nous imposer dans les alcoves du pouvoir
parisien (loges maçoniques comprises). Ce type de comportement
est en phase de légalisation.
Aux dernières nouvelles
l'occupant actuel des lieux n'est autre que le vrai Karl Zéro
! Il paraît qu'il est déjà très apprécié
par les mérous dans la région..
N'hésitez pas à demander des
précisions sur ce scandale à l'émission le Vrai
Journal de Canal+.
Mail : courrier@lsds.fr
...
aux coups bas du gouvernement Jospin
Les
"accords" de Matignon constituent une entreprise de destruction
des derniers remparts légaux contre la privatisation, le pillage
et l'aseptisation de la terre corse.
Texte " définitif
"
Section 2: De l'aménagement et du développement
Sous-section 1: Du plan d'aménagement et de développement
durable
Article 12
La Corse bénéficie aujourd'hui d'un régime particulier
puisque la collectivité territoriale a la possibilité
d'élaborer un plan de développement de l'île et,
à partir des orientations définies par ce plan, un schéma
d'aménagement de la Corse de portée régionale
qui, dans le cadre d'une procédure qui prévoit la mise
à disposition du public du projet de schéma, s'impose,
après approbation par décret en Conseil d'état,
aux documents d'urbanisme par le biais de la compatibilité.
Le schéma d'aménagement de la Corse a les mêmes
effets que les directives territoriales d'aménagement et il
vaut schéma de mise en valeur de la mer (à ce dernier
litre, il doit recueillir préalablement l'accord du représentant
de l 'Etat en Corse).
En l'absence de ce schéma la collectivité territoriale
de Corse est tenue d'élaborer le schéma régional
d'aménagement et de développement du territoire prévu
par la loi du 4 février 1995 d'orientation pour I 'aménagement
et le développement du territoire dont le volet " transport
" est, en application de la loi n° 99 533 du 25 juin 1999
d'orientation pour l'aménagement et le développement
durable du territoire , le schéma régional de transport
défini à l'article 14-1 de la loi n° 82-1153 du
30 décembre 1932 dorientation des transports intérieurs.
Chacun des documents précités dont les objectifs sont
en principe convergents est élaboré selon des modalités
et une procédure particulière et, pour une partie d'entre
eux, ne peuvent prendre effet qu'après approbation par I 'Etat.
Il est donc proposé dans une perspective de simplification
mais plus encore afin de favoriser une plus grande cohérence
dans la définition des orientations objectifs et priorités
de la collectivité territoriale de Corse de fondre tous ces
documents en un seul document élaboré et approuvé
par la seule collectivité territoriale de Corse.
En termes de procédure le nouveau plan d 'aménagement
et de développement durable de Corse sera élaboré
par la collectivité territoriale de Corse en y associant l'Etat
les autres collectivités territoriales (c'est-à-dire
les départements et les communes ou leurs groupements compétents
en matière d'aménagement du territoire et les chambres
consulaires), les modalités de l'association étant définies
par l'Assemblée de Corse. Il sera désormais soumis à
enquête publique dans un souci de transparence avant d 'être
approuvé par I 'Assemblée de Corse.
Dans la logique générale de poursuite de la décentralisation
du présent projet de loi il n 'est plus prévu d'accord
préalable du représentant de I'Etat ni d'approbation
par décret en Conseil d'Etat sans que cela réduise la
portée juridique des dispositions du futur plan d'aménagement
et de développement durable en matière d'urbanisme par
rapport à la situation actuelle.
Le plan vaudra schéma de mise en valeur de la mer et directive
territoriale d'aménagement et il pourra à ce dernier
titre préciser les modalités d'application des dispositions
particulières aux zones de montagne et du littoral adaptées
aux particularités géographiques locales.
La loi n'imposera par ailleurs plus aucun délai pour l'élaboration
du plan mais liera tout contrat de plan avec l'Etat à l'approbation
du plan par la collectivité territoriale de Corse. Bien évidemment
le plan devra respecter l'ensemble des lois et règlements en
particulier ceux qui résultent des directives communautaires
et conventions internationales en vigueur dans les différents
domaines qu'il couvre. En outre I'Etat disposera de la faculté
de demander et au besoin d'imposer la modification du plan afin de
permettre la réalisation d'un projet dintérêt
général au sens du code de l'urbanisme.
Par ailleurs léquilibre harmonieux entre développement
et protection qui constitue l'objectif fondamental de la loi littoral
nécessite une meilleure prise en compte des spécificités
géographiques de I'île à travers une capacité
d'adaptation des dispositions législatives et réglementaires
expérimentale et encadrée dans les conditions visées
à l'article ler. Dans cet esprit des possibilités d'adaptation
limitées sont ouvertes à la collectivité territoriale
de Corse dès lors qu'elles s'inscrivent dans une vision globale
du développement et de la protection de l'île en s'intégrant
au plan d'aménagement et de développement durable soumis
à enquête publique. Elles s'appliquent dans des espaces
définis par le plan, dans les conditions d'insertion au paysage
qu'il définit, sagissant des possibilités d'extension
de l 'urbanisation, elles ne sont applicables que dans les communes
dotées d'un document d'urbanisme local.
La collectivité pourrait ainsi, par délibération
motivée, et dans le cadre du plan daménagement
durable
a) fixer, en lieu et place du décret prévu à
l 'article L 146-6, la liste des espaces naturels remarquables,
b) définir, en tenant compte de la fréquentation touristique
de certains sites et de la préservation de lenvironnement,
les espaces et les conditions dans lesquels peuvent être autorisés,
dans la bande des 100 mètres, des aménagements légers
et des constructions non permanentes destinés à l'accueil
du public, et intégrés aux sites et paysages,
c) définir, en adaptant les dispositions du I de l'article
L 146-4 du code de l'urbanisme dans certains espaces, des règles
d 'extension de l'urbanisation prenant en compte les particularités
géographiques locales; ces règles qui doivent prévoir
les conditions d'insertion aux et paysages, sont applicables dans
les périmètres restreints dès lors qu 'il existe
un plan local d 'urbanisme ou une carte communale opposable au tiers.
Cet article
est extrêmement inquiétant. La loi littoral interdit
lurbanisation des "espaces remarquables". Ces espaces
sont déjà cartographiés (cartes patrimoniales
de la DRAE/DIREN, zones Natura 2000, ZNIEFF ...) et la cartographie
a été établie à partir dinformations
fournies par des autorités scientifiques.
Cet article
indique que ces espaces seront remis en cause par des élus
au service d'intérêts particuliers. Ainsi la zone de
Piantarella, cartographiée remarquable (et jugée ainsi
par le tribunal administratif) pourrait ne plus lêtre.
Il en est de même pour Rondinara, pour Canettu, pour lOstriconi,
pour la baie au sud de Girolata, pour la Testa, etc, etc.
Les "accords"
de Matignon vont donc déboucher sur lurbanisation privative
de notre patrimoine collectif et de ses sites les plus prestigieux
au bénéfice de promoteurs-prédateurs et autres
maffieux.
A une phase
de vigileance succèdera inévitablement une phase de
résistance.